BAOBAB
Son nom vient du mot arabe bu hibab qui signifie fruit à nombreuses graines, couramment rencontré en Afrique tropicale, à Madagascar et aux Comores.
Il est également appelé arbre de vie ou arbre à palabres parmi bien d'autres nombreux noms couramment utilisés pour le qualifier.
Le Baobab africain ou Adansonia digitata est la plus connue des huit espèces de baobabs rencontré en Afrique.
Gigantesque, dominant la savane, il l’est aussi par sa longévité puisqu’il peut vivre plus d’un millénaire.
Son bois est mou et gorgé d’eau lui permettant de résister à la sècheresse.
Ainsi, certains baobabs sont victimes des éléphants assoiffés qui percent leur écorce pour mâcher les fibres internes et absorber l'abondante eau qu’elles contiennent.
Toutes les parties du baobab sont utilisées : écorce, fruit, feuille, sève, racine et autres graines.
La pulpe sèche que contiennent les fruits du baobab est comestible et son goût acidulé est délicieux aussi bien pour les hommes que pour les singes. D’où le nom de « pain de singe »
UTILISATIONS
Les feuilles, l’écorce et la décoction de la pulpe sèche du fruit peuvent être utilisée contre la fièvre, les maux de ventre, la diarrhée et le paludisme.
EN CUISINE
Du côté de Kayes au Mali, les enfants emploient parfois les graines comme bonbons en raison de la saveur acidulée de la pulpe.
En Tanzanie, on consomme également ces graines sous forme de friandises appelées « mbuyu », entourées de sucre teinté de rouge.
Les graines du baobab peuvent se consommer grillées.
On s'en sert également pour remplacer le café ou pour en extraire une huile alimentaire.
Les jeunes plants de baobab possèdent une racine pivotante qui peut être consommée comme une carotte ou une asperge.
Les feuilles de baobab peuvent se consommer bouillies.
Au Sénégal, le lalo est une poudre de feuilles de baobab séchées que l'on incorpore aux céréales ou aux sauces, notamment lors de la préparation du couscous de mil.
AUTRES USAGES
Au Mali, au Pays dogon, le fruit séché du baobab est transformé en maracas après l'avoir percé de petits trous et décoré au fer rouge.
Les cendres de la coque du fruit sont utilisées pour la fabrication de savon.
Les fibres de l'écorce servent à confectionner des sacs, paniers, cordes et cordages.
La sève entre dans la fabrication du papier.
La feuille sert de fourrage pour le bétail durant la saison sèche, et le tourteau résultant de l'extraction d'huile peut être utilisé en alimentation animale.
Les graines, qui contiennent de l'adansonine, servent parfois à décontaminer les viandes de brousse.
Le pollen des fleurs de baobab mélangé à de l'eau permet de préparer une glue puissante. Il est également possible de préparer de la colle avec la sève du baobab.
Les populations de certaines régions sèches, comme le Kordofan et le Darfour au Soudan ou les Mahafaly de Madagascar, ont transformé certains baobabs en véritable puits ou citerne sans pour autant qu'ils ne meurent.
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QUELQUES RECETTES AU BAOBAB
HISTOIRE DE BAOBAB
Sacré dans plusieurs cultures africaines, c'est un arbre à palabres qu'il est sacrilège de couper.
Neuf des treize baobabs les plus anciens d'Afrique, dont l’âge est estimé entre mille et deux milles ans, sont morts au cours de la dernière décennie.
La présence d'un grand baobab est le signe qu'à cet emplacement, la nappe phréatique est peu profonde et qu'un puits peut être creusé à proximité. Historiquement, de nombreux villages se sont souvent créés autour des grands baobabs.
Au Sénégal, le baobab est très présent dans la culture populaire traditionnelle.
Chez les sérères animistes, le baobab servait de cimetière aux griots. Méprisés et redoutés, les griots n'étaient pas enterrés en pleine terre. On disait que là où on enterre un griot, la terre devenait infertile. C'est la raison pour laquelle on les momifiait à l'intérieur du baobab. Cette pratique discriminatoire a été interdite en 1962 par le président Léopold Sédar Senghor.
Au Burkina Faso, dans la région de Dakoro, on retrouve ce même mode de sépulture, exclusivement réservé aux lépreux et pratiqué par tous les Dogon de la plaine.
Chez les Fon, au sud du Bénin, tous les baobabs servent d'abris aux mauvais esprits et par conséquent font le plus souvent l'objet d'une méfiance.
Le baobab est également au centre de nombreuses légendes, notamment celle selon laquelle Dieu lui-même, fâché pour quelque raison, planta le baobab à l'envers.
Le long du Zambèze, certaines tribus estiment que les mauvais esprits causent malheur à quiconque ramasse les douces fleurs blanches de l'arbre. Plus précisément, un lion va les tuer. D'autres pensent que si l'on boit dans de l'eau contenant des graines de baobab, on sera à l'abri des attaques de crocodiles.
En Zambie, un baobab serait hanté par un python fantomatique. Il y a longtemps, le python vivait dans le tronc creux et était vénéré par les autochtones. Un chasseur blanc l'a abattu et cela a eu de mauvaises conséquences. Certaines nuits, les indigènes entendent encore le sifflement du serpent.
Dans le parc national de Kafue en Zambie, l'un des plus grands baobabs est connu sous le nom de « Kondanamwali » ou « l'arbre qui mange les jeunes filles ». L'arbre est tombé amoureux de quatre belles jeunes filles. Quand elles ont atteint la puberté, elles ont rendu l'arbre jaloux en trouvant des maris. Alors, une nuit, pendant un orage, l'arbre a ouvert son tronc et a amené les jeunes filles à l'intérieur. Une maison de repos a été construite dans les branches de l'arbre. Les nuits d'orage, on peut encore entendre les pleurs des jeunes filles emprisonnées.
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