Un piège sans fin

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UN PIÈGE SANS FIN
Olympe Bhely Quenum



RÉSUME

Ce roman est celui d'une vie, celle d'un être beau, juste, innocent, musicalement accordé à lui-même et au monde, jusqu'au jour où une dissonance défait cette existence harmonieuse. 

Evénement dérisoire : le fantasme ci une femme, mais tel est le piège qui fait qu'a l'harmonie succèdent l'absurde et l'errance, le chaos et le crime, pour s'achever dans le supplice et la mort. 

Symbole remarquable, c'est par le feu purificateur que périt cet innocent pathétique. 

L'écrivain prend pied dans le monde des âmes en nous narrant une aventure qui se charge progressivement d'une signification inattendue, et ce roman demeure une fenêtre ouverte sur la vie intérieure de l'homme, sur sa solitude aussi, a quelque climat qu'il appartienne. 


MORCEAUX CHOISIS

" Je pensai à Bossou, l'invoquai dans mon cœur comme une divinité. Je me remis ensuite à pincer les lattes, les fines, les moyennes et les grosses : je leur extirpais des sons que je dirais inexistants, en faisant voir des actes et des attitudes du Sud selon Bossou. J'évoquais la mer que je n'avais jamais vue... que je n'ai pas encore vue, mais dont ma musique laissait entendre les grondements lointains réduits en murmures et en chuchotements. Chaque vague dans son écroulement sur la grève appelait le nom de ma fiancée ; le ressac bruissait doucement : Anatou, Anatou... Anatou, Anatou... Anatou, Anatou. Anatou se blottit contre moi, les yeux remplis de larmes : "Comment fais-tu ça ? Comment arrives-tu à dire tant de choses rien qu'avec ces rangées de lattes de bambou ?" Je lui répondis par la voix du tôba : Je ne sais pas, je ne sais pas. Anatou, fille de Fanikata et d'Ibayâ ; tes beaux yeux de velours ont éveillé dans mon âme des sentiments dont j'ignorais en moi l'existence : Je t'aime et je suis heureux de mourir, Anatou, Anatou, Anatou fille de Fanikata et d'Ibayâ ....


Olympe Bhêly-Quénum né en 1928 est un écrivain béninois