L'auteur décide, à l’aide de son style satirique, d’examiner le sort que la nouvelle bourgeoisie post indépendance et
la bureaucratie administrative font subir au petit peuple de cette belle et immonde,
Dakar, la capitale d’un pays de l’Afrique des indépendances.
Pour un
mandat que celui-ci veut percevoir, le personnage
d’Ibrahima Dieng se promène à travers les couloirs administratif-urbains tout en subissant les moqueries du
voisinage et les pressions de sa famille, relevant et pointant au passage les
travers, les abus, les vices et les problèmes sociaux qui minent cette tranche de
la population africaine.
Le récit s’ouvre sur l’arrivée du facteur portant
une lettre et un mandat à problèmes ; il se clôt sur l’image du facteur
remettant une lettre à Dieng, quand survient une femme avec un bébé sur le dos,
qui les interrompt pour égrener le chapelet de ses malheurs, demandant qu’on
lui vienne en aide.