SILENCE ON DEVELOPPE
Jean Marie Adiaffi
RÉSUMÉ
AAA
Ce vaste roman poème à l'étonnante variété met en scène la vie et les
luttes d'une jeune République africaine victime de la trahison d'un
jumeau.
AAA
C'est au coeur de l'histoire du peuple d'Assiéliédougou que
Silence, on développe entraîne le lecteur, une histoire qui se noue
entre l'affirmation puissante de la religion animiste et ses grands
mythes et l'anticipation audacieuse d'un avenir créateur.
AAA
Très fortement
différenciés, les personnages sont issus de toutes les couches
d'Assiéliédougou : Du paysan à l'étudiant, de l'intellectuel à la
prostituée, du pilier de cabaret au Président dictateur, ils font tour à
tour penser, rêver, rire, s'indigner, frémir ou espérer - avec chacun
d'eux s'anime l'enjeu central de Silence, on développe : le citoyen, la
citoyenne face à son destin, à sa responsabilité, à sa liberté, au
combat quotidien pour la vie et la démocratie, face à l'amour, à son
histoire et à l'Histoire, à l'heure où les Indépendances font le
trottoir.
AAA
Les lecteurs d'Adiaffi retrouveront, orchestrés à une
nouvelle échelle, amplifiés dans un élan total d'approfondissement qui
fait éclater les normes traditionnelles, la vigueur critique, le sens du
comique et le pathétique aigu déjà à l'oeuvre dans son premier roman La
Carte d'identité; les fulgurantes images et le jaillissement poétique
qui éblouissent dans d'éclairs et de foudres; enfin, cette ardente foi
unique en l'homme, malgré les accidents de l'Histoire, qui justifie le
titre d'ensemble de l'oeuvre d'Adiaffi : Assanou Atin, La Piste de la
Libération.
AAA
Mais avec cette grande nouveauté dans Silence, on développe
l'avènement des femmes à un rôle historique majeur - qu'accompagne dans
le roman l'histoire d'amour exceptionnelle de deux être exceptionnels.
AAA
Un beau grand livre, qui défriche et ensemence les consciences modernes
envahies de désespoir.
AA
AAA MORCEAUX CHOISIS AAA
«Silence le peuple est mis aux fers et aux enchères. Silence le
rouge est mis, rouge couleur sang.
Silence on tourne.
Silence hôpital on
tue, on massacre.
Silence école, on enseigne l’ignorance et la nuit, on
falsifie l’histoire, la vérité, on enseigne le mensonge. Silence, vos
gueules, la démocratie théocratique met aux cachots, aux arrêts, à la
geôle.
Silence on développe les prisons. «Je pense donc je suis en
prison ».
Silence la démocratie est morte, la liberté enterrée. Silence le soleil est mort on l’a fusillé, pendu.
Silence, Silence,
Silence, Silence. Silence des cimetières.
Silence des tombes, Silence
des cercueils. L’intelligence est assassinée, l’esprit est assassiné, la
liberté est assassinée, l’homme est assassiné, le peuple est
assassiné."
« Informer le militant, mettre à sa disposition tous les documents quel
que soit son niveau : les documents de philosophie, d’économie, de
politique, d’idéologie. Informer, former pour transformer l’homme, la
société à travers le processus révolutionnaire de la prise de
conscience.»
| Jean-Marie Adé Adiaffi ( 1941- 1999) est un écrivain, scénariste, cinéaste et critique littéraire ivoirien |