C'EST LE SOLEIL
QUI M'A BRULE
QUI M'A BRULE
Calixthe Beyala
RÉSUMÉ
«La tête dans les odeurs de l'homme, la bouche contre son sexe, elle se
dit qu'il est devenu complètement fou, qu'elle est devenue complètement
folle. Dans l'état actuel de l'histoire, quoi qu'elle fasse, quoi
qu'elle dise, elle auro toujours tort. L'homme c'est lui.»
Cameroun. Chaleur humide, ciel hypnotique. Dans le bidonville où elle a grandi, abandonnée par sa mère, Ateba cherche avec désespoir sa place dans une société où la femme n'a qu'un droit : se taire. Ecartelée entre plusieurs sentiments contraires, la jeune fille, le ventre en feu, la haine au cœur, est certaine qu'elle peut devenir un jour la plus forte. Incapable de se résoudre à concilier sexe et asservissement, elle refuse de passer sa vie à genoux.
MORCEAUX CHOISIS
" Elle lui dit qu’elle aime la lune, que la lune a le goût du miel et la
fraîcheur de l’aube. Elle lui dit que si quelquefois la lune se laissait
surprendre par le soleil, c’était parce qu’elle se perdait de vue à
rêver d’ailleurs, à souvent rêver d’ailleurs, alors qu’elle était
l’ailleurs...
" Dieu n'est pas venu.Elle décide que Dieu est vieux et probablement sourd.Si Dieu ne peut entendre,il ne reste que le geste ou l'écrit.Elle décide d'écrire.Elle lui écrit comme à ces amants à qui l'on hésite à déclarer sa flamme,avec des mots aux sens incertains et doubles... " Elle ramasse un roman-photo.Elle aime lire.Elle a toujours aimé lire.Elle prétend que lire permet d'imaginer des histoires à écrire.Elle dit souvent qu'un jour elle deviendra écrivain.Elle écrira les autres... " Image du QG...Mais crasse différente et supérieure à celle du QG.Car la crasse,comme les fesses, se divise en deux catégories.D'un côté la crasse riche,où l'on peut à défaut d'y trouver à manger,humer les relents de l'opulence....Crasse à l'état pur,réplique exacte de la fesse pauvre en état crépusculaire... | AAA |